La radiologie, bien que fondamentale dans le diagnostic et le suivi des pathologies, expose les patients aux rayonnements ionisants. Pour minimiser les risques liés à ces expositions, la radioprotection est une priorité majeure pour les radiologues.
Cet article explique comment protéger les patients en radiologie, tout en tenant compte des avancées technologiques et des réglementations.
L’objectif est d’aider les professionnels de l’imagerie médicale à mieux comprendre les enjeux et à adopter les meilleures pratiques en matière de radioprotection.
1.Comprendre les risques liés aux rayonnements en radiologie
Les examens radiologiques impliquent l’utilisation de rayons X, qui peuvent présenter des risques pour la santé si mal maîtrisés. Ces risques se divisent en deux catégories : les effets déterministes et les effets stochastiques :
Les effets déterministes, comme les brûlures ou les cataractes, apparaissent lorsque l’exposition dépasse un certain seuil.
Quant aux effets stochastiques, principalement des cancers radio-induits, ils peuvent survenir même à faible dose, leur probabilité augmentant avec l’exposition.
L’explosion des examens d’imagerie médicale, notamment le scanner, a fait grimper de manière significative la dose globale reçue par les patients. En effet, aux États-Unis, le scanner représente près de 50 % des doses administrées en radiologie. C’est pourquoi il est crucial pour les radiologues de se conformer aux règles de radioprotection afin de réduire ces risques.
2. Justification et optimisation des doses : principes clés de la radioprotection
La radioprotection des patients repose sur deux principes : justification et optimisation. Avant un examen radiologique, il faut se demander : cet acte est-il nécessaire ? Une méthode d’imagerie moins irradiatrice pourrait-elle suffire ? Ces réflexions assurent que l’utilisation des rayonnements soit justifiée.
L’optimisation des doses est également cruciale. Il s’agit d’utiliser la dose la plus faible possible tout en garantissant une qualité d’image suffisante pour le diagnostic. Les avancées des machines de radiologie, comme les scanners, permettent de réduire les doses si les paramètres techniques sont bien ajustés.
Les établissements de santé doivent respecter les niveaux de référence diagnostiques (NRD), qui indiquent la qualité des pratiques. Ces NRD aident à identifier les examens nécessitant une optimisation prioritaire. De plus, des indicateurs de dose intégrés aux équipements permettent aux radiologues de surveiller en temps réel l’exposition des patients.
3. La législation en radioprotection : un cadre strict pour la sécurité des patients
En France, la législation impose des règles pour assurer la radioprotection des patients. Les fabricants d’équipements de radiologie doivent doter leurs appareils d’indicateurs de dose, et des normes strictes régissent leur utilisation. Les radiologues et manipulateurs/trices doivent suivre des formations spécifiques, telles que :
Des contrôles de qualité interne et externe sont également indispensables pour les radiologues.
De plus, des instances internationales comme la CIPR et Euratom publient des recommandations pour renforcer la radioprotection. Les directives européennes obligent les professionnels de santé à justifier tout acte radiologique, surtout pour les patients asymptomatiques, et à optimiser l’exposition selon l’âge et le type d’examen. Ces évolutions visent à garantir une meilleure protection des patients tout en permettant l’accès aux bénéfices diagnostiques de la radiologie.
4. Sensibilisation et formation continue : les clés pour une radioprotection efficace
a protection des patients repose non seulement sur les équipements et la législation, mais aussi sur la formation continue des radiologues et du personnel médical. Les avancées en radiologie exigent une mise à jour constante des connaissances en radioprotection. Des formations sont désormais obligatoires dans les écoles de médecine, avec des cours spécialisés sur les effets des faibles doses.
Des études, comme celle sur les cardiologues interventionnels, montrent que certaines spécialités sont plus exposées aux risques de radiations. Il est crucial de sensibiliser tous les professionnels aux dangers des rayonnements et de promouvoir une culture de radioprotection dans les établissements de santé. Le patient doit être informé des risques et bénéfices des examens radiologiques.
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